L’élan naturel à l’origine de ce blog
Pourquoi écrire un blog ?
Il n’y a pas si longtemps, quelqu’un m’a demandé pourquoi j’écrivais un blog.
La première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est que je le faisais pour que les gens me posent des questions. Puis que cela me permettrait de gagner un peu d’argent. Ce sont des raisons valables, mais elles sont extérieures. Et elles ne suffiraient pas à me faire tenir dans la durée. Ni à faire de ce blog quelque chose de vivant, de sincère, de spécial.
Je veux qu’il ait une vraie utilité. Pour moi, comme pour les autres. Sinon, pourquoi y consacrer régulièrement du temps et de l’énergie ?
Des mécanismes naturels de pensée
Après tout, il y a déjà beaucoup de blogs. On dit d’ailleurs “tenir un blog”. Et moi, je tiens à certaines choses.
Je tiens à explorer, à formuler. À analyser ce qui me traverse, à clarifier ce que je pense, ce que je ressens. Regarder de plus près les idées qui me traversent, les influences qui m’ont façonné, les oppositions qui habitent nos échanges.
On écrit souvent pour affirmer. Moi, je veux d’abord comprendre. Car j’ai le sentiment que beaucoup de conflits viennent de malentendus de sens. D’oppositions figées : agir ou consommer, individuel ou collectif, matériel ou spirituel. Mais peut-être que ces idées ne sont pas ennemies. Peut-être qu’on les oppose, faute de mieux.
Ecrire pour formuler la trame
Écrire m’aide à les faire dialoguer. Pour mieux les formuler. Certaines paroles blessent, d’autres alourdissent, d’autres encore culpabilisent. Moi, je cherche des mots qui rendent capables. Des mots qui responsabilisent sans juger, qui éclairent sans écraser, qui font entendre sans imposer.
Je n’ai pas de lecteur idéal. Je n’ai pas de cible. J’écris pour celles et ceux qui, comme moi, veulent parfois ralentir, douter, comprendre autrement.
Car ce blog est l’espace où je peux faire ce que je cherche depuis longtemps :
formuler avec justesse ce qui traverse mon esprit, ce qui traverse le monde, ce qui en constitue la trame, pour en apaiser les conflits.
