Trois vêtements clairs sèchent sur un fil, baignés par la lumière dorée du matin.

Le sens est-il nécessaire à la vie ?

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À l’école, il y avait plein d’exercices que je n’aimais pas faire. Je les trouvais inutiles et fastidieux. Bien sûr, puisqu’il fallait avoir des notes, je les faisais, mais je n’en voyais pas le sens. Et quand je ne le voulais pas, je me faisais réprimander.

La plupart des notions que j’ai abordées durant ma scolarité, je les ai oubliées aujourd’hui, sauf certaines, qui m’ont plus marqué que d’autres. Souvent celles liées à une image ou une pensée qui me plaisait. Ce sont les connaissances que j’ai le plus aimées.

Quand je vois toutes ces professions intellectuelles — avocat, médecin, expert-comptable — qui demandent à leurs étudiants de rester pendant des années sur une chaise pour apprendre des notions complexes et innombrables, je me dis qu’il est difficile de le faire sans aimer ça, au moins un peu.

Je crois que le cerveau retient mieux ce qui est logique pour lui. Pourtant, dans notre société moderne, qui pourrait se libérer de toutes sortes de croyances erronées par la raison, on répand encore des règles arbitraires : par exemple, la régularité avec laquelle on doit laver son linge. Tous les jours pour les sous-vêtements, tous les trois jours pour les pantalons, tous les deux jours pour les t-shirts, etc.

On devrait laver notre linge parce qu’il est sale. Qu’il présente des taches, ou qu’il sente mauvais. Pas parce qu’on nous a dit qu’il fallait faire comme ça.

On peut tout à fait vivre en suivant ces consignes à la lettre, mais cela rend l’existence bien fastidieuse. Ne serait-il pas plus agréable de sentir le résultat de nos actions ? De le voir ?

Chercher le sens, c’est un peu comme apprendre à sentir quand notre vie « sent le propre » — non parce qu’on nous l’a dit, mais parce qu’on le ressent vraiment.

L’une des principales barrières à la quête de sens, c’est souvent « ce que peuvent penser les autres », ou bien le fait que « c’est comme ça », que « la société est ainsi faite ».

On peut vivre sans sens, mais c’est comme être en apnée. C’est pour cela qu’une vie qui a du sens vaut largement le courage qu’il faut pour la saisir.

Et aussi ..

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