Neuro-typique, ou atypique?
Depuis quelques années, je ressens le besoin de me connaitre mieux. Et il y a quelques temps, j’ai appris que j’étais neuro-atypique. Je me suis mis à brandir cela comme un étendard pour me différencier de la société dans laquelle je ne me reconnaissais plus.
Mais aujourd’hui, il m’est venu quelques nuances à ce propos que je voulais partager avec vous.
Neuro-typique fait référence à la norme, ce qu’il y a statistiquement de plus commun, ce qui semble sain et idéal. C’est vrai que lorsqu’on se demande si ce que l’on fait et pense est normal, on se pose la question de notre santé, et particulièrement de notre santé mentale. On se demande si on fait les bons choix, si on a les bonnes pensées, celles qui ont cours dans la société, ou en tout cas dans les groupes auxquels on adhère.
Quand, il y a deux jours, j’ai fait une recherche Google du terme « neuro-typique », le moteur me proposait en majorité des choses concernant le neuro-atypisme. Je n’ai pas trouvé de texte s’intitulant « je suis neuro-typique ». (Maintenant, il y aura une référence sur internet)
Alors j’ai réalisé que personne ne se revendique être « neuro-typique ». Le neuro-atypisme, c’est une bannière que l’on montre pour être respecté avec nos différences. C’est comme si un petit groupe s’était différencié de la majorité.
Mais la société n’a jamais été une entité unique. Elle est en réalité constituée d’une myriade de groupes ethniques, religieux, socio-professionnels, d’activités, de philosophies et d’attirances sexuelles particulières…
D’ailleurs, tous ces groupes ne nous constituent pas entièrement. On se revendique (ou pas, d’ailleurs) d’une philosophie particulière, mais on n’est pas que ça. Comme les branches d’un arbre, nous avons tous développé des appétences ou des activités différentes, et nous fréquentons des groupes plus ou moins variés.
Donc ces groupes, comme le fait d’être neuro-atypique, sont plus des points communs que nous avons avec d’autres personnes plutôt que de réelles différences.