Pourquoi j’essaie de ne plus critiquer l’éducation nationale

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Quand le monde ne va pas, ne nous vas pas, on cherche les responsables du ou des dysfonctionnements. En nous, ou dans la société. Cela tombe souvent sur l’éducation, car cette dernière a participé à engendrer nos comportements.

J’aurais aimé avoir été plus libre dans mon enfance, avoir plus de temps pour faire les choses que j’affectionne, c’est-à-dire les histoires, et les jeux. À mes yeux, l’école était (en grande partie) une torture. Je ne vais pas détailler plus ici, mais je voulais simplement souligner le fait que les établissements d’enseignement se focalisent principalement sur le développement de compétences professionnelles et moins sur la curiosité « gratuite ».

Ainsi, on s’initie aux mathématiques pour affiner notre univers quantitatif, à l’histoire pour comprendre notre passé, au français pour maîtriser l’art de la communication, à la géographie pour explorer le monde dans lequel nous habitons, etc.

On trouve toujours plus de motivation à étudier quand on sait pourquoi on le fait. Chacun des domaines de compétence que j’ai cités précédemment peut être tourné vers l’ambition de « gagner de l’argent » ou la seule volontée d’étancher notre soif de connaissance. Et peut-être qu’une envie de projet émergera par la suite.

Mais la transmission des savoirs permet aussi à un jeune adulte de devenir plus autonome, par exemple lorsqu’il devra quitter le domicile familial. Ainsi, les mathématiques aident grandement à gérer notre budget et le français à échanger avec toute personne avec qui on sera en contact, sans l’intermédiaire des parents.

C’est là où notre système éducatif fait preuve de réalisme : la curiosité n’est pas tout ! Nous avons tout autant besoin de « gagner notre vie ». Car nous ne sommes pas tous égaux devant la liberté financière.

Dans certaines écoles, par exemple de type Montessori, les parents ont l’argent, la disponibilité d’esprit et le temps de soutenir un apprentissage gratifiant pour leurs enfants.

Mais il s’agit encore d’une minorité, même si les priorités évoluent doucement. Car cette démarche d’apprentissage bienveillant demande de considérer le développement des enfants sur le long terme, tout en restant réaliste par rapport à notre survie immédiate.

Donc, même si tout n’est pas parfait dans les établissements scolaires aujourd’hui (loin de là), « le problème » n’est pas uniquement lié aux méthodes éducatives, mais aussi à la justice sociale, dont celle d’accès à l’épanouissement individuel.

D’autre part, critiquer une institution, sans apporter de solutions, n’engendre que la division. Ça n’aide pas les premiers concernés : les enfants.

Et les méthodes couramment répandues dans l’éducation nationale convenaient moins à celui que j’étais qu’à d’autres élèves.

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