Être « cultivé » n’est pas forcément un signe de sagesse
Les références « qu’il faut connaître »
Raymond Devos, François Pérusse dans Les Deux Minutes du Peuple et bien d’autres maîtres du jeu de mots nous font rire et réfléchir grâce à des références parfois subtiles. Mais pour apprécier pleinement leur génie, il faut souvent posséder un certain bagage culturel : des allusions littéraires, musicales, historiques ou géographiques qu’on regroupe sous le terme de « culture ».
Ces références, devenues des classiques, s’imposent parfois comme des incontournables que « toute personne respectable » devrait maîtriser : les grands auteurs, les expressions françaises, les monuments de la musique…
Et si on ne les connaît pas ? On risque d’être perçu comme moins cultivé, donc moins « valable ». Ces connaissances, souvent valorisées, sont même utilisées pour impressionner et asseoir une certaine supériorité.
La connaissance comme outil d’humilité
Pourtant, plus on apprend, plus on réalise l’ampleur de notre ignorance. La connaissance devrait nous enseigner l’humilité, pas l’arrogance.
Accumuler des savoirs sans but précis peut devenir une démarche stérile. Il est triste de constater que certaines personnes, pourtant très instruites, ne parviennent pas à mettre leurs connaissances au service de quelque chose de concret ou d’utile.
Prenons un exemple simple : un artisan, qui ne connaît pas les grandes références musicales du 20e siècle, peut être cependant indispensable à la société par son savoir-faire. La même observation s’applique à tous les métiers. L’utilité, et non la quantité de connaissances, devrait primer.
Conclusion : une distinction essentielle
La véritable valeur d’une personne ne réside pas dans la quantité de savoir qu’elle a accumulé, mais dans ce qu’elle en fait. Pourtant, on confond souvent une personne « cultivée » avec une personne sage, alors qu’il s’agit de deux qualités bien distinctes.
Apprenons à voir la culture non comme un étalon de comparaison, mais comme un outil pour mieux comprendre et enrichir nos échanges.
