Assumer l’objetisation du corps humain
Depuis des décennies, les campagnes publicitaires mettent en avant des corps de femme parfaits afin de vendre plus. Mais ils ne sont pas les seuls à plébisciter des courbes idéales, taillées dans le marbre. C’est également l’espoir de bon nombres d’abonnés à des salles de musculation qui veulent ressembler à leurs modèles et séduire davantage.
Il est vrai que cette philosophie basée sur l’apparence a engendré l’exploitation de la gente féminine par les hommes, ce qui est toujours une grande cause de malheurs. Qu’on soit bien clair, je ne veut pas remettre en question cette réalité.
Cependant, pour les personnes qui possèdent réellement leur corps et sont libres d’en faire ce qu’ils veulent (à condition d’en être conscient, de l’entretenir et de le travailler), on peut considérer l’ensemble de nos muscles, ainsi que le reste de l’organisme, comme une œuvre d’art que l’on pense et façonne à notre guise. C’est le cas des personnes tatouées, et de celles qui ont recours à la chirurgie esthétique, ainsi que celles qui ont un piercing. On peut aussi faire le rapprochement avec l’adoption de coiffures originales, ou bien le fait de mettre des lentilles.
Finalement, notre corps est un peu comme l’intérieur de notre maison. Certains l’aménagent, changent la peinture, mettent des rideaux, des décorations, du parfum, tandis que d’autres ne s’en préoccupent pas et considèrent leur logement comme une chose utilitaire.
C’est notre enveloppe corporelle. Elle nous abrite et nous emprisonne. Mais possédons-nous vraiment notre corps? Pour en être le maître, il faut le connaitre, ses limites comme ses besoins. Alors le corps est-il l’objet de nos fantasmes et de nos ambitions ou bien un autre objet parmi tant d’autres?