Au-Delà des Étoiles : La Science-Fiction comme miroir de la société et source d’inspiration
La SF (acronyme de Science-fiction) est un genre que je trouve bien sous-coté. D’après le Syndicat National de l’édition, elle ne représenterait que 1,3% du marché du livre en 2018.
Pour beaucoup de gens, lorsqu’on utilise le mot science, on perd toute humanité. Comme si on parlait du scientifique fou qui allait inventer une machine pour réduire le monde en poussière.
Mais que nous le voulions ou non, chaque être humain est doté de la capacité d’explorer le réel et de le modifier une fois qu’il l’a compris (autrement appelée « capacité scientifique »). Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas ignorer cette capacité. Au contraire ! Nous devrions nous demander comment l’utiliser! Pourquoi? A quelle(s) fin(s)?
C’est l’une des raisons qui poussent tant d’auteurs à écrire de la SF. Ce genre littéraire raconte généralement les émotions, les sensations et les comportements qui sont engendrés par l’utilisation de certaines technologies. Nous devrions d’ailleurs nous rappeler que les comportements des machines sont inspirés des nôtres. Nous programmons les machines en nous basant sur notre propre fonctionnement.
D’autre part, il n’y a pas que de la science dans la science-fiction et il y a aussi de la science dans les autres fictions. Même dans une histoire qui prend place dans un quartier banal et qui met en scène des personnages ordinaires, il y a de la science. De la science sociale, par exemple. L’art du langage, aussi. On pourrait aussi citer la psychologie. Et encore d’autres sciences en fonction du thème du livre.
En fait, le mot science fait peur, comme s’il était réservé a une élite de scientifiques. Mais il n’y a pas qu’eux qui sont concernés. La science et la science-fiction concernent tout le monde.
La SF est un style plutôt récent, à l’échelle de l’histoire de l’humanité. Comme l’est d’ailleurs la littérature écrite. Mais les termes de la SF sont hérités des domaines techniques dont ils s’inspirent. Avant le 20e siècle, on utilisait d’avantage la magie et la croyance pour expliquer des faits qu’on cherche maintenant à comprendre rationnellement, parce que notre connaissance globale du monde s’est complexifiée.
La capacité scientifique de l’être humain est celle de pouvoir explorer la réalité et la modeler à sa convenance. Si elle reste l’apanage de quelques uns, c’est comme si uniquement une petite partie de l’humanité avait accès à ses capacités d’explorer le réel et de le changer. A mesure que l’humanité complexifie ses moyens techniques, elle cherche aussi à conquérir ces domaines par l’imaginaire. Ce qui lui donne envie d’aller de l’avant.
Par exemple, des vaisseaux gigantesque voguant à travers l’espace partant explorer de nouvelles galaxies n’est-il pas une image belle et inspirante? Rien que le terme « Exploration spatiale » me fait frissonner.
Alors, oui. La technologie humaine en est très loin. Et nous ne voyons pas encore clairement le sens de tous ces développements technologiques. Nous aurons également besoin, avant de gagner les étoiles (et d’autres dimensions, pourquoi pas?), de progresser collectivement en maturité, et de résoudre de nombreux problèmes climatiques, sociaux, économiques, éthiques etc. qui accablent aujourd’hui le monde. Car il est bien plus difficile de rêver le ventre vide ou sans un toit sur la tête.
Nos descendants vivrons forcément une des réalités transcrites dans ces livres. Ou approchant, bien sûr ; les écrivains ne sont pas des oracles.
Mais j’ai la croyance que nous pourrons construire un futur qui nous sera bénéfique, si nous savons ce dont nous avons besoin, et ce qui nous freine dans notre développement global, d’un point de vue individuel et collectif. Et bien sûr, je souhaitais écrire cet article pour vous partager ma passion de la SF.