Phare éclairé au milieu d’une mer en tempête

Le calme ne vient pas (que) de l’extérieur

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Des évènements peuvent parfois perturber notre calme, et aussi loin que je me souvienne, je me laissais facilement distraire. Quand j’étais enfant, ma chambre était trop froide, alors je faisais mes devoirs dans le salon, avec la télé allumée et ma mère qui s’activait dans la cuisine. C’était difficile de me concentrer avec tout ce bruit et cette agitation. À l’école aussi, je m’égarais parfois à observer les autres travailler, oubliant mes propres tâches. Et parfois, c’était tout simplement le manque d’intérêt, comme j’en parlais dans cet article.

Aujourd’hui, même si nous nous sommes en partie affranchis des lieux bruyants, l’anxiété reste omniprésente : anxiété climatique, inquiétudes personnelles sur l’avenir, tension diffuse dans l’espace public… Moi, par exemple, je suis très sensible à l’agitation dans les lieux fréquentés.

Avec tout ça, il m’a toujours été difficile de garder mon calme.

Un jour, un ami a dit que nous devrions être capables de rester détendus, même dans les pires conditions. Cette phrase m’a marqué.

Deux figures de la foi bahá’íe illustrent magnifiquement cette idée : le Báb, qui a mené des tâches administratives cruciales en pleine tempête sur un bateau, et ‘Abdu’l-Bahá, qui se promenait paisiblement chaque jour dans une ville en guerre, sans jamais se laisser troubler. Et plus généralement, les fondateurs des plus grandes religions étaient capable de s’extraire de l’anxiété de leurs fidèles.

Ce sont des exemples ambitieux, je le reconnais. Beaucoup choisissent d’ailleurs de s’éloigner du tumulte urbain pour vivre à la campagne, dans un environnement plus serein.

Mais je crois que nous pouvons aussi cultiver le calme en nous.

Thomas d’Ansembourg, dans cette vidéo, explique que la peur est comme un chien qui garde une maison : elle aboie pour nous avertir d’un danger. Mais rien ne nous oblige à paniquer pour autant. Nous pouvons écouter cette alerte, en tenir compte… sans lui laisser toute la place.

C’est pourquoi je pense que le calme ne vient pas seulement de l’extérieur. Petit à petit, nous pouvons apprendre à le faire grandir en nous — même si tout autour crie à la catastrophe. Si nous cédons à la panique, nous risquons d’amplifier le problème.

On peut donc faire en sorte que notre environnement nous apporte la sérénité, comme on peut travailler, jour après jour à garder notre calme en toute circonstance, même les plus difficiles.

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