Destin et libre-arbitre sont-ils vraiment séparés?
Quelque chose de « destiné » peut faire référence à un don, un endroit, une situation qui est préparée en avance, dans l’optique d’un jour futur où il sera utilisé. Mais comme tout cadeau, nous sommes libre d’en faire ce que nous voulons. Là où le débat prend racine entre le destin et le libre-arbitre, c’est au niveau de la relation entre le donneur et le receveur.
Si un adulte donne un cadeau à un enfant pour sa vie professionnelle future et qu’il estime que cela sera bon pour lui, est-ce qu’en contrepartie, il laisse à cet enfant la possibilité de refuser? Lorsqu’une personne plus expérimentée que nous nous fait un cadeau, on peut considérer cela comme absolument vital de l’honorer. Encore plus dans le cadre d’une croyance ou même encore d’une religion structurée qui présenterait Dieu comme une entité toute-puissante au-delà même de notre compréhension. On pourrait croire que le don de la vie nous est donné et que nous devons en faire une certaine utilisation, et pas une autre.
Mais en réalité, il y a une multitude de manières d’interpréter ce don (se dire qu’il s’agit d’un don, d’une destinée, est déjà en soi une interprétation qui limite nos possibilités d’agir), et son utilisation.
Il est clairement difficile (cela dépend pour qui, d’ailleurs) de mettre à la poubelle un cadeau qui nous est fait. Mais si nous en percevons le besoin et que nous ne pouvons pas, est-ce alors vraiment un cadeau? Cependant le choix de l’utiliser ou non dépendra au final de nous uniquement. Il revient à l’individu de se demander quelle sont ses croyances et ses limitations vis-à-vis des dons qui lui ont été fait et de la meilleure utilisation qu’il peut en faire, pour lui, comme pour la société.