Un chat roux assis sur un rebord de fenêtre regarde la pluie tomber, à côté d’une plante verte en pot et d’un album de cartes à collectionner ouvert.

Les moments d’affection sincère sont les plus fragiles

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Dans une société qui va toujours plus vite, y compris dans ses jugements, il devient difficile de garder du temps de qualité avec ce (et ceux) qu’on aime. Écouter la pluie tomber contre les vitres qui nous protègent du monde extérieur. Sentir le souffle régulier de la ventilation. Regarder une plante déployer ses feuilles, lentement. Moi, j’aime aussi, comme d’autres feuillettent leur album de famille, tourner les pages de mon classeur de cartes à collectionner, ou observer mes quatre chats.

Qu’il s’agisse de personnes, d’objets, de plantes ou d’animaux, ces instants permettent de se rappeler pourquoi on les aime. Ils sont souvent éclipsés par l’agitation du quotidien, par les sollicitations extérieures, par les réseaux sociaux où la critique fuse plus vite que la tendresse. Et pourtant, ce sont ces moments — les plus doux, les plus discrets — qui nous donnent la force de traverser les épreuves.

Quand ils disparaissent, où trouver notre oxygène ? Parfois, on ne se rend compte qu’après des mois, voire des années, qu’on est à bout de souffle. Qu’on s’est laissé emporter par des projets qu’on n’a jamais vraiment choisis. Par défaut, on adopte le rythme imposé : produire, soutenir, répondre à l’urgence. Et l’on oublie ce qui nous fait vibrer.

C’est parfois à travers une scène de film — un baiser, un silence, une caresse — que l’on découvre vraiment la puissance de ces moments. Des instants si rares qu’on arrive plus à distinguer à travers nos vies trop pleines, et qu’on finit par les juger illusoires. Mais ce sont eux, plus que tout le reste, qui nous permettent de respirer. De vivre, simplement.

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