Nature et culture sont-elles vraiment distinctes?
Le simple fait de poser cette question fait de nous des êtres de culture, parce que nous cherchons à séparer et à relier les choses, parce que nous cherchons à comprendre, à cultiver, à faire émerger quelque chose de nouveau. Mais quelque part, cela fait partie de notre nature d’avoir de tels raisonnements. Une nature que nous avons appris à canaliser.
Certains animaux utilisent des branches comme outils. C’est le cas des singes et de certains oiseaux soumis à des tests. D’ailleurs, le bec, les griffes, les pattes rembourrées de coussinets, le duvet de plume, le pelage et les oreilles affûtées ne sont-ils pas des outils « naturels »? Ou pas. Car les siècles d’évolution les ont canalisé patiemment pour leur donner leur forme actuelle. Mais il est vrai que ce travail ne fut pas individuel mais générationnel, car aucun oiseau n’a pris consciemment la décision de faire évoluer son bec. Ceci est le fruit de million d’actions dans un geste qui a fait changer l’espèce.
L’une des plus importantes significations du mot culture fait référence à la terre labourée, aux plants qui poussent en ligne. Il y a d’ailleurs de nombreuses façons de cultiver, comme nous le montre la permaculture aujourd’hui, et certains scientifiques comme Claude et Lydia Bourguignon qui affirment que la terre a aussi besoin de repos et de respect pour se regénérer, sans être constamment retournée et séchée au soleil puis utilisée pour des plantations intensives. Donc quelque part, pour que ce que nous cultivons puisse être florissant, sa nature d’origine doit être renouvelée par un processus naturel.
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