Vue aérienne d’un cerveau formé par une foule en rouge et en bleu, séparée par une ligne centrale, chaque camp brandissant ses drapeaux identitaires.

L’orientation politique est davantage une opinion qu’une identité

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Dans un article précédant, j’expliquais qu’il était mieux que les hommes politiques soient invisibles pour pouvoir se concentrer sur le service auprès de la société. Toujours dans cette même dynamique, je voulais aborder aujourd’hui le problème des divisions en politique.

Les étiquettes politiques : une simplification trompeuse

Quand on parle des gauchistes, ou qu’on dit « celui-là, il est de droite », on croit désigner plus qu’un simple avis : on colle une étiquette, on définit une origine, presque une essence. On donne une justification à ses propos ou à ses actes, comme si tout ce qu’il pense découlait mécaniquement de cette appartenance.

Être de droite ou de gauche : un positionnement, pas une nature

Mais si l’on considère que la politique est au service de la société, alors être de gauche ou de droite n’est qu’un positionnement parmi d’autres : une manière d’exprimer ses préférences sur l’organisation du vivre-ensemble. Ce sont des opinions, pas des natures.

Quand l’opinion devient identité politique

Le problème, c’est que l’on tend à essentialiser ces avis, à les transformer en identités. On ne dit plus seulement je pense ça, mais je suis ça. Pire : c’est la seule vérité applicable.

La polarisation politique nuit à la réflexion collective

On se regroupe, on se reconnaît entre « nous », et on se sépare d’« eux ». Cette polarisation brouille la complexité des situations. Elle nous pousse à défendre des idées non par réflexion ou par logique collective, mais par loyauté identitaire.

Les débats politiques sont souvent complémentaires

Pourtant, les grands débats – entre liberté individuelle et solidarité, entre responsabilité personnelle et justice sociale – sont souvent complémentaires. Une société vivante naît de l’enchevêtrement des sensibilités, pas de leur opposition rigide.

Quand le vote devient un acte de fidélité

Mais certains en ont fait des drapeaux. Ils s’y cramponnent, les agitent, vibrent au son de slogans. Leur vote devient un acte de fidélité plus qu’un choix éclairé. Et ils finissent par être manipulés – par les leaders de leur propre camp, ou par ceux de l’autre qui reprennent les codes et les idées, brouillant encore le paysage. Ce n’est plus une vision politique qui guide le débat, mais une guerre de récits.

Identité politique ou véritable compréhension ?

Celui qui parle à mes arguments gagne mon vote. C’est réducteur. Car il ne s’agit plus de construire la société, mais de confirmer ce que je crois déjà.
Et nous, dans tout ça, cherchons-nous à comprendre… ou simplement à appartenir ?

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